Partir randonner avec tout son matos sur le dos, c’est grisant… jusqu’au moment où tu te rends compte que t’as pris deux kilos de trop. Un duvet trop gros, une popote complète pour 4 alors que t’es seul, un livre (oui, un vrai, en papier)… et là tu maudis ton sac à chaque montée. Le pire ? Quand t’as oublié l’essentiel en voulant voyager « light ».
Alors comment trouver le bon équilibre entre confort et légèreté ? Quels sont les vrais indispensables pour randonner et camper sans galérer ? J’ai tout testé – du bivouac improvisé en forêt au GR complet avec sac optimisé – et voici mes conseils concrets. Si tu veux encore plus d’inspiration, je te conseille d’aller jeter un œil à https://suistespieds.com : plein d’idées de micro-aventures et de bons retours terrain, c’est du solide.
1. Alléger son sac : le nerf de la guerre
Le but, c’est de rester sous les 10-12 kg sac chargé (eau et bouffe incluses). En dessous, tu voles. Au-dessus, tu souffres. Et pour ça, pas de secret : il faut traquer chaque gramme inutile. Le meilleur conseil que j’ai reçu : pèse chaque objet. Oui oui, TOUT. Une frontale, un t-shirt de rechange, même le briquet. Tu vas halluciner de ce que tu peux gagner rien qu’en changeant ton matelas mousse contre un modèle gonflable ultra-light (type Therm-a-Rest UberLite, 250 g).
Petit conseil terrain : vire les « au cas où ». Ce fameux pull que tu prends « au cas où il fait froid » alors que t’as déjà une doudoune ? Laisse-le.
2. Les 3 gros postes : tente, couchage, réchaud
C’est là que tu grignotes le plus de poids – ou que tu te ruines. Mais franchement, aujourd’hui, même sans budget délirant, tu peux t’équiper malin :
- Tente : 2 places mono-arceau autour de 1,2 kg, comme la Lanshan 2 Pro (à condition d’avoir des bâtons de rando)
- Matelas : les autogonflants c’est fini, passe au gonflable technique, confort x10 pour le même poids
- Réchaud : les modèles à alcool maison font 20g (si, vraiment), sinon un Pocket Rocket c’est 70g
Et si tu veux tenter l’expérience minimaliste, va faire un tour du côté du tarp ou du bivy. Moi j’ai testé ça une nuit dans les Cévennes – solitude totale, mais j’ai mal dormi à cause du vent… faut aimer.
3. Vêtements : la règle des 2 (ou 1…)
Tu ne fais pas un défilé de mode en pleine rando. Une tenue de jour, une de nuit (propre), et c’est marre. Perso je prends :
- 1 t-shirt mérinos (ça pue moins… longtemps)
- 1 short rando, léger et solide
- 1 polaire ou doudoune selon la saison
- 1 legging ou collant chaud pour le bivouac
- Et basta.
Pas besoin de change tous les jours. Une lessive rapide dans un torrent, ça fait le taf.
4. Nourriture et eau : optimiser sans s’affamer
Là aussi, faut penser smart. Les plats lyophilisés c’est pratique mais cher. Moi j’alterne avec :
- Semoule + soupe en sachet = le combo gagnant
- Purée déshydratée + fromage râpé
- Noix, barres, chocolat noir
Pour l’eau, paille filtrante ou filtre en poche type Sawyer Mini. Pas besoin de trimballer 3 litres si tu sais que tu croises une source toutes les deux heures.
5. Un sac à dos adapté, c’est la base
Prends pas un sac de 60L si tu veux voyager léger, tu vas le remplir. Un 40L suffit largement si tu optimises. Perso j’ai troqué mon gros Deuter contre un modèle plus épuré (40L, sans armature, 950g) et je revis.
Petit détail bête : pense à bien ajuster ton sac. Ceinture bien serrée, bretelles adaptées, et le dos respire. Crois-moi, ça change tout sur les longues distances.
6. Derniers conseils de terrain
Avant de partir sur un long trek, fais une sortie test. Genre une nuit en forêt ou sur un GR local. Tu vas vite voir ce qui te manque… ou ce qui pèse pour rien. Et n’oublie pas : tout ce que tu prends, tu le portes. À chaque pas. Toute la journée.
Un dernier truc : laisse de la place à l’imprévu. Voyager léger, c’est aussi une façon de rester libre. Moins de matos, plus de spontanéité. Et franchement, cette sensation de se dire « j’ai tout ce qu’il me faut là, sur le dos », c’est dur à battre.